Projection

Cette séance est accompagnée

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Séance vidéo présentée par Eugénie Zvonkine (critique, historienne spécialiste du cinéma russe et soviétique).

Organisé par

BPI - BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE D'INFORMATION (PARIS Cedex 04, Île-de-France)

CENTRE POMPIDOU

19 Rue Beaubourg , 75004 Paris

Payant

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Tarif

5€ / 3€ (tarif réduit)

Informations complémentaires

Dans le cadre de la programmation consacrée à La Lucarne, en partenariat avec Arte.

De : Dvortsevoy Sergeï

Année : 2004

Durée : 40

Pays de production : Russie

Production : Making Movies Oy, Kinodvor, Jane Balfour Services

Ivan est un vieil homme aveugle qui vit seul avec son chat dans un petit appartement de la banlieue moscovite. Pour occuper les longs hivers, il fabrique au crochet des filets à provision à partir de pelotes de fil que son chat semble prendre un malin plaisir à égarer ou à dévider en jouant. Dans cet espace exigu, le cinéaste et le preneur de son filment avec patience les événements de cette vie solitaire'

De : Dvortsevoy Sergeï

Année : 1998

Durée : 54

Pays de production : Russie

Production : Sergueï Dvortsevoï

Une voie ferrée enneigée dans la forêt. Une attente. Un train finit par s'arrêter au milieu de ce no man's land. Un wagon de bois est détaché du train. Puis, pendant dix longues minutes, un petit groupe de personnes âgées pousse ce wagon lentement sur plusieurs kilomètres. Ce premier plan séquence qui dure plus dix minutes est littéralement sidérant.
On apprendra que, pendant le siège de Leningrad par les Allemands, Jikhanevo, le Village n°3, situé à 80 km de la ville, fournissait aux habitants de la ville la tourbe utilisée comme combustible, transportée à travers le lac Ladoga. Aujourd'hui, le village se retrouve isolé des grands axes de circulation et n'y vivent plus que quelques vieilles personnes. Le pain est transporté de la gare de Zhikharevka jusqu'à un aiguillage au-delà duquel la locomotive ne peut aller car les traverses en bois ont pourri. Les habitants n'ont d'autre alternative que de pousser jusqu'au village ce wagon vétuste laissé après la guerre par les troupes d'occupation allemandes. Et le lendemain matin, ils le poussent à nouveau dans l'autre sens jusqu'à l'aiguillage pour le jour du pain de la semaine suivante. Entre ces deux moments, les treize ou quatorze plans qui composent ce film de 54 minutes sont tout aussi jubilatoires que le premier, que ce soit la distribution du pain ou des scènes de la vie des animaux domestiques du village. Une apparente simplicité obtenue par des choix rigoureux faits au tournage et un montage minutieux des images et des sons.