Les rencontres du réel #13 édition de novembre

La programmation que j’ai imaginée pour cette édition automnale m’a donné l’idée, nouvelle pour moi, de demander à ChatGPT d’écrire cet édito. Voici le résultat, étonnant ou pas, d’une digestion de données en quelques secondes, qui soulève déjà des questions. Jenny Saastamoinen

ÉDITO 

Le festival Les Rencontres du réel #13 explore en novembre les territoires mouvants de nos existences connectées à travers une vingtaine de films. Quelle est la place du numérique dans nos vies, son pouvoir de connexion autant que d’isolement,
sa capacité à créer des mondes, à les surveiller, à les gouverner ? À l’heure où nos vies croisent intelligences artificielles, caméras de surveillance, mondes virtuels et plateformes, cette édition interroge la manière dont ces technologies nous transforment — dans nos rapports aux autres, au monde, à nos corps, à nos affects.

Entre réalité et simulation, solitude et hyper-connexion, autonomie et contrôle, la programmation, audacieuse et engagée, s’étend sur plusieurs jours, avec des documentaires de création, essais filmiques, récits personnels et expérimentations.

JEUX VIDÉO, AVATARS, RÉALITÉS VIRTUELLES
Mondes virtuels et environnements simulés deviennent des terrains d’expérimentation, de fuite ou de confrontation au réel. Jeux vidéo, plateformes immersives, avatars : la programmation interroge l’identité numérique et les frontières entre fiction et réalité.
Les interactions simulées remplacent parfois les relations humaines. Le jeu devient expérience existentielle, et le numérique, un territoire de redéfinition de soi dans un environnement codé, souvent déroutant.

CES TECHNOLOGIES QUI VOUS VEULENT DU BIEN ?
Algorithmes prédictifs, modération automatisée, tâches déléguées : derrière l’optimisation, l’instrumentalisation de nos comportements. Ces films montrent comment les technologies infiltrent nos foyers, nos décisions, nos gestes. Certaines
se présentent comme des aides ou des extensions de nous-mêmes. Mais que veulent-elles vraiment pour – et de – nous ? Automatisation, micro-tâches, maisons «intelligentes»… cette sélection révèle l’empreinte du numérique sur le travail, le
quotidien, le logement. Sous couvert d’efficacité se cachent exploitation, précarité et dépossession.

SOLITUDES CONNECTÉES, ROBOTS CONVERSATIONNELS, VIOLENCES STRUCTURELLES
Sous leurs promesses de lien, les technologies creusent des vides : solitude urbaine, dépendance émotionnelle aux machines, relations simulées. On y croise des humains qui parlent à des robots, se filment pour exister ou cherchent un substitut de relation dans l’IA. Cette solitude numérique se confronte aussi à une réalité plus brutale : les violences sexistes prolongées et reconfigurées en ligne. Objectification, haine misogyne, détresse intime, rôles domestiques assignés : les incels et communautés misogynes révèlent des rapports de genre profondément inégalitaires. Ces films exposent un envers du numérique, où l’image devient piège et la parole féminine reste confisquée.

SOCIÉTÉ DE CONTRÔLE ET DE SURVEILLANCE
Du regard automatisé des caméras à la surveillance policière, du traçage au contrôle algorithmique, ces films dessinent les contours d’un monde quadrillé. Ils interrogent la dépossession de nos images, la réappropriation des regards, la résistance par
le récit. À travers récits intimes ou géopolitiques, ils dénoncent les dispositifs qui nous observent, nous gouvernent, captent l’espace public et contrôlent les corps. La technologie devient ici l’instrument d’une surveillance omniprésente.

INTELLIGENCES ARTIFICIELLES
Les IA ne sont plus des promesses futuristes  : elles écrivent, jugent, créent. Que deviennent nos imaginaires, nos mémoires, nos émotions quand ils sont produits ou traversés par des entités non humaines ?

FOOD&FILM SPÉCIAL METAVERSE
Dans un format original, la programmation culinaire Food&Film spécial Metaverse interroge la dissolution du réel dans sa simulation, le devenir-avatar de soi et les promesses troubles du monde digital via projections, archives, vidéos amateurs, clips, fictions et documents.

LE FESTIVAL, C’EST AUSSI : UNE SÉANCE BRUNCH SONORE !
Au cœur de cette édition, une séance brunch sonore aura lieu le 8 novembre. Elle mettra à l’honneur les lauréats de l’appel à documentaires de création sonore de L'oeil lucide.
Ce moment d’écoute immersif nous plonge dans des univers sonores d’auteur·rices de Nouvelle-Aquitaine, témoins d’un réel capté par le son, l’écoute et la voix. Une discussion suivra pour mieux comprendre ces œuvres et dialoguer avec les artistes.
L’oeil lucide met en lumière les formes émergentes du documentaire de création, là où les images s’inventent autrement. Regarder des films ensemble, c’est faire une pause dans le flux, questionner ce monde ultra-connecté — et imaginer d’autres
manières d’y habiter.
Nous vous attendons avec impatience du 7 au 9 novembre à Cadouin et au Buisson de Cadouin, puis les 14 et 27 novembre à Bergerac, pour célébrer ensemble le cinéma documentaire sous toutes ses formes.
Venez plonger dans cette nouvelle édition, dense et intense !