Hors piste

Du 1 au 5 février 2021

Programmation en collaboration avec le festival Hors Pistes (22 janvier-7 février), qui a cette année pour thématique « L’écologie des images ».

Cet ensemble en quatre séances se veut une proposition à un premier degré néanmoins non dépourvu d’un second.

Premier degré. Ces films mettent en scène le vivant, l’environnement sous des formes spectaculaires, impressionnantes, poétiques, majestueuses. La nature y apparaît dans sa beauté « virginale » (Le Territoire des autres de François Bel, Michel Fano, Jacqueline Lecompte et Gérard Vienne), mais aussi en ce qu’elle peut inquiéter par sa force destructrice (The Great Flood de Bill Morrison) ou dans sa capacité à reprendre ses droits quand l’espèce humaine aura, elle, terminé son œuvre de destruction-autodestruction – Homo sapiens de Nikolaus Geyrhalter constituant ici une suite imaginaire de Koyaanisqatsi de Godfrey Reggio.

Second degré. Une écologie des images se trouve bien à l’œuvre dans ce programme, notamment par l’intermédiaire du cinéma de réemploi : The Great Flood complètement, Koyaanitqatsi en partie. Autant d’images recyclées, plus ou moins retraitées, de nouveau visibles, parfois sauvées du rebut, de la destruction ; il s’agit en tous cas d’un « geste écologique » de la part de Bill Morrison et de Godfrey Reggio. Autre marque de ce programme, à laquelle seul Homo sapiens échappe, la musique constitue un maillon prépondérant de l’écosystème des films : ce que la musique fait à la nature des images, en matière de sens, d’émotion, de déplacement. Cette importance du facteur musical se fait ici au détriment des mots, une façon de privilégier la réception sensorielle des images et des sons à un discours humain (trop) bien rôdé sur ces questions.

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Festival Hors-Pistes

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