Projection

Cette séance est accompagnée

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Tous les mois, le Centre Pompidou devient le lieu d’une séance accompagnée de la Cinémathèque des banlieues du monde ; La cinémathèque du documentaire à la Bpi alterne avec le Service des cinémas, Département culture et création du Centre Pompidou, en charge de la partie fictionnelle de la programmation. Les Ateliers Médicis ainsi que des lieux partenaires organisent aussi des séances ; viendront aussi des films en ligne sur un site web dédié à partir de début 2023. Créée à partir d’une idée d’Alice Diop, la Cinémathèque idéale des banlieues du monde est un observatoire, un lieu de réflexion, de recherche et de recension de films ainsi que de programmation. Avec des formes poétiques et politiques, actuelles ou patrimoniales, on s’attache à raconter la banlieue dans toute sa complexité, à travers des regards multiples, en tenant compte des formes d’invisibilisation auxquelles elle est soumise.

Cette première séance propose une sélection de films montrant la banlieue comme lieu de fraternité, qu’elle accueille de grandes fêtes populaires et meetings politiques ou que s’y organisent des actions de solidarité avec les grévistes d’ici et d’ailleurs.

En présence de Tangui PerronDanielle Tartakowsky et de l’équipe de Ciné-archives

Organisé par

BPI - BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE D'INFORMATION (PARIS Cedex 04, Île-de-France)

CENTRE POMPIDOU

19 Rue Beaubourg , 75004 Paris

Payant

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Tarif

Plein tarif 5 € / Tarif réduit 3 €

De : S. Silka

Année : 1928

Durée : 6

Pays de production : France

Production : S. Silka

Rassemblement populaire, syndical et politique, en banlieue parisienne, dans le parc de Garches, le 22 juillet 1928. Cette fête champêtre, par ses stands et ses jeux, mêle différentes formes de sociabilités familiales et ouvrières. Jeux populaires (pêche, Casse-pipe course en sacs), stands, danseuses algériennes dansant la «nouba», la police à cheval surveille.

De : COLLECTIF CINÉ-LIBERTÉ

Musique originale : La Carmagnole (musique d'ouverture), Hymne de RIEGO (Hymne officiel de République Espagnole), L'Internationale (son direct), La Marseillaise (musique de fin).

Année : 1936

Durée : 10

Pays de production : France

Production : COLLECTIF CINÉ-LIBERTÉ

La fête du parti communiste et de son journal, l'Humanité, en banlieue parisienne, dans le parc de Garches, le 30 août 1936. Ce film montre d'abord l'afflux de la foule (venue en vélo, bus, métro, auto et bateau), un aperçu des stands situés au sein de la fête puis, sur la scène centrale, des extraits des spectacles (chorales et ballets), des démonstrations sportives (escrime, javelot, barres fixes...), et les allocutions respectives de Marcel Cachin et de Maurice Thorez (entouré de mineurs).

Le contenu politique de la fête mêle antifascisme, internationalisme, et dénonciation virulente, par Maurice Thorez, des « Zynoviévistes » et des « Trotskistes». Parmi les stands, on relève ceux de Regards, des Cahiers du Bolchevisme, des Maisons de la Culture, de l'ARAC et de Fraternité (association franco-immigrée). Nombreux plans d'enfants (dont l'un fermant le poing). On entend le son du biniou et l'hymne de Riego. Des bretons en costume dansent devant Marcel Cachin, puis un avion et une montgolfière survolent la fête.

Ce très vaste rassemblement populaire, mariant internationalisme et patriotisme, tradition et modernité (un avion et une montgolfière survolent la fête), témoigne de la capacité nouvelle du parti communiste à s'adresser à de larges secteurs de la société française. La « charge » de Maurice Thorez contre les trotskistes renvoie principalement au contexte international (procès de Moscou)

De : Daquin Louis

Année : 1948

Durée : 12

Pays de production : France

Production : N.A Production

Film collectif, sous la direction de Louis Daquin.
Automne 1948 : des techniciens et des travailleurs de l'industrie du film CGT (Fédération des travailleurs du sous-sol) réalisent bénévolement un document sur la grande grève des mineurs et sa violente répression. La force des images et du commentaire transmet bien l'intensité de cette lutte. Le film fut interdit à la diffusion et les copies saisies au laboratoire.

De : LAUDEREAU Robert

Année : 1963

Durée : 11

Pays de production : France

Production : Robert Laudereau

Document amateur réalisé par Robert Laudereau lors du mouvement de soutien à la grève des mineurs de 1963. Sur le plan du Parti et de la CGT, des communes ont pris contact avec des puits de mine pour organiser la solidarité envers les grévistes. La Ville de Châtillon s'est « jumelé » avec le Blanzy (Saône-et-Loire). Pendant « une bonne semaine », la ville a accueilli une quinzaine de mineurs du puits de Blanzy. Ils sont venus récolter les dons (surtout financiers) encouragés par la Ville. Mobilisation intense pour la collecte auprès des gens dans les quartiers. Dans le film, on voit à plusieurs reprises le maire, Lucien Bailleux, et certains de ses adjoints.
Grande banderole sur le fronton de la mairie : "Bienvenue aux mineurs qui collecteront dans notre ville. Réservez-leur un bon accueil." Dans la deuxième partie de ce document, on voit aussi l'accueil d'enfants de mineurs du Blanzy, avec leurs valises, venus partager une colonie de vacances de la Ville de Châtillon.

De : Réalisation collective

Musique originale : Ay Carmela (El paso del Ebro), l'Internationale.

Année : 1971

Durée : 16

Pays de production : France

Production : Unicité

À l'initiative du Parti communiste français (PCF) et du Parti communiste espagnol (PCE), des dizaines de milliers de républicains Espagnols venus de toute l'Europe se rassemblent à Montreuil, au Parc Montreau, le 20 juin 1971, contre la dictature franquiste. Ils viennent également écouter Dolores Ibárruri et Santiago Carrillo, respectivement présidente et secrétaire général du PCE.

Traité sous forme de reportage, le document présente l'arrivée des militants espagnols aux différentes gares parisiennes puis celle de la « Pasionaria » au Parc Montreau où elle prend la parole. Le film se termine sur l’image de la foule chantant l'Internationale.

De : collective Réalisation

Année : 1979

Durée : 24

Pays de production : France

Production : Anonyme

Le 23 mars 1979 eut lieu à Paris une manifestation nationale de la CGT en solidarité avec les sidérurgistes lorrains, touchés par le "Plan Davignon" censé remédier à la crise de l'acier en France. Cette manifestation, patiemment et systématiquement préparée par la confédération, entendait également protester contre une politique globale de casse industrielle et de chômage. Pour l'occasion une radio libre fut même créée (Radio Lorraine Cœur d'acier). Si des dizaines de milliers de manifestants participèrent à cette mobilisation, le lendemain de la manifestation fut amer. Les médias et une partie de l'opinion ne retinrent que les graves affrontements qui avaient eu lieu, alors que la CGT insistait sur les provocations et manipulations policières. Cette journée paraît aujourd'hui capitale dans l'histoire sociale, politique et économique du pays. Ce document montre les images de la fin de la manifestation, des affrontements violents avec les CRS et de l'incendie du magasin de luxe Lancel sur la place de l'Opéra.

De : Lilenstein Nat

Année : 1975

Durée : 26

Pays de production : France

Production : Unicité

En janvier 1975, la direction de Grandin (usine d'électronique à Montreuil dépendante du trust Thomson) annonce aux 500 travailleurs - en majorité féminine - leur licenciement et la fermeture de l'usine. En février, l'occupation est décidée.
Pendant 9 mois, de février à octobre 1975 elles mèneront des actions à tous les niveaux, dans les ministères, à la radio et à la télévision, dans les manifestations. Aidées et soutenues par le P.C.F. et la mairie communiste de Montreuil, elles sauront susciter une solidarité qui ne faiblira pas.

Après une dénonciation du rôle du groupe Thomson dans la faillite délibérée de Grandin - entreprise d'origine familiale spécialisée dans la fabrication des télévisions, des récepteurs autoradio et des chaînes haute-fidélité, ce documentaire militant s'attache à retracer le rôle du P.C.F. dans la mobilisation Grandin.
Les différentes actions de solidarité et de protestations sont commentées par différents responsables communistes, de la secrétaire de cellule de l'entreprise (Mathilde Angeloni) jusqu'au membre du comité central (Jean Garcia), en passant par le maire de Montreuil (Marcel Dufriche).

L'occupation de l'usine, les manifestations et les délégations, les occupations du bureau de la ministre de la condition féminine (Françoise Giroud) du siège de Thomson, d'Europe 1, du studio du « JT » de TF1, de la mairie de Deauville (dont Michel d'Ornano est le maire), de la Préfecture de la Seine-Saint-Denis et du stand de Thomson au Salon des Arts ménagers sont filmés et commentés, souvent à partir de photos...

Ces actions finiront par déboucher sur la réouverture de l'usine et le ré-embauchage partiel des grévistes. Le 1er octobre, ceux-ci rendent officiellement les clés de l'usine à la nouvelle direction et leur passent le pouvoir, « pour l'instant ». Pendant la lutte, le P.C.F. et la C.G.T. se sont considérablement développés au sein de l'entreprise.

De : Anonyme

Année : 1975

Durée : 6

Pays de production : France

Production : Anonyme

Film amateur sur le conflit social chez le fabricant de téléviseurs Grandin à Montreuil-sous-Bois en 1975, lutte menée en très grande majorité par des femmes.