Le 7 octobre 2023, les brigades du Hamas perpètrent un massacre au cœur d’un festival et dans plusieurs bases militaires et communautés israéliennes, enlevant plus de 250 otages dont Liat Beinin Atzili, 49 ans et son mari Aviv. Elle sera libérée le 29 novembre. Lui ne reviendra pas. 54 jours d’attente pour ses proches dont les réactions s’enchaînent, se font et se défont. La colère du père, opposant au régime de Netanyahou : “On est dirigé par des fous, de part et d’autre. Le résultat, c’est mort et destruction”. Le calme apparent de la mère face à la torture de l’attente infligée aux familles. La sœur qui désespère de l’avenir entre Juifs et Palestiniens : “Quinze millions de gens entre Jourdain et Méditerranée, moitié-moitié”. Le fils, furieux face au nationalisme et à la démagogie des “soutiens” juifs américains. Et Liat, de retour chez elle, qui reprend ses cours d’histoire, spécialiste de l’Holocauste : “On vivait près de la frontière. On ne se souciait pas de ce qui se passait de l’autre côté…”