Dans le dos de l’infirmière qui vient de lui imposer un test de mémoire, Thomas Hoepker, facétieux, lui tire gentiment la langue. Est-ce si utile la mémoire quand “la chose la plus importante en photographie, c’est d’avoir de yeux” ? Et l’un des plus grands photojournalistes du monde, aujourd’hui atteint d’Alzheimer, d’entamer avec son épouse un grand voyage à travers les Etats-Unis, en traversant une ribambelle d’Etats favorables à Donald Trump. Tout au long de ce voyage où les proches retrouvés s’appliqueront à réveiller ses souvenirs,  pas sûr qu’il s’y intéresse beaucoup, lui qui a simplement voulu pendant 50 ans, “regarder à travers ce petit trou (de l’appareil photo) pour trouver des images conformes à la réalité”.