Le film

A Hô-Chi-Minh-Ville, alors que les affiches de propagande communiste et les publicités se partagent les écrans de diffusion, 200 salarié·es vietnamien·nes d’une entreprise d’informatique s’organisent sans hiérarchie. De réunions en séances de travail, de l’usage d’Internet aux votes à main levée, nous découvrons leurs efforts répétés pour défendre l’épanouissement individuel de chacun·e et le sens du collectif.
Mais les contraintes d’un marché mondialisé font vaciller leur souci d’équité et de justice sociale. 
Toute bataille engage des sacrifices et une part de renoncement. Réussiront-ils à préserver leur intégrité ?

2024, Pays des Miroirs et Tell Me Films, 73’

Le débat

Comment filmer le travail, tel qu’il est, de plus en plus ? Numérisé – dans cette entreprise vietnamienne, on “fabrique” des codes informatiques. Et mondialisé. Le travail non seulement vu comme production de richesse contre un salaire, mais comme façon de faire société.
À l’échelle d’une entreprise, et des humains qui la constituent, deux systèmes de valeurs – le capitalisme et le socialisme – se rencontrent, se mélangent, s’équilibrent, s’affrontent parfois. 
C’est dans l’attention à la circulation de la parole que la cinéaste parvient à dépasser les idéologies.