Projection

En présence de Obolo Pascale

Cette séance est accompagnée

En savoir plus

En présence de Pascale Obolo

Organisé par

BPI - BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE D'INFORMATION (PARIS Cedex 04, Île-de-France)

BPI - BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE D'INFORMATION

25 rue du Renard, 75197 PARIS Cedex 04

Payant

En savoir plus

Tarif

5€ (tarif plein) / 3€ (tarif réduit)

De : Obolo Pascale

Année : 2021

Durée : 65

Pays de production : France/ Belgique

Production : Pascale Obolo, en partenariat avec le Centre culturel de Stombeek, le S.M.A.K / Musée d'art contemporain

L’absence de ne pas être ! De ne pas être à sa place, de l’être nulle part ne permet pas aux artistes racisées de se construire pleinement dans le milieu de l’art. Mais pourtant nombreuses sont celles qui l’ont fait. Se re-construire, prendre soin de son histoire …malgré l’effacement, la violence du manque de représentation et les micro et macro agressions discriminatoires vécues
quotidiennement. Comment ces femmes artistes noires font-elles pour résister ? Continuer à produire des oeuvres tout en se sachant invisibles ? Continuer à produire des discours malgré les discriminations subies ? Quelles sont leurs motivations, leurs secrets, leurs peurs, leurs maux, leurs remèdes, leurs batailles, pour pallier à ces injustices, ces inégalités quotidiennes et à
l’absence d’être soi ?
À travers les témoignages d’artistes femmes noires participant à l’exposition Through Her/True Her le film questionne le racisme ordinaire et structurel rencontré dans les institutions d’art et les écoles d’art en Belgique. Afin de changer ce paradigme, elles acceptent de se redéfinir et se reraconter
depuis une perspective afro-féministe ?
Les questionnements sur les pédagogies en école d’art sont très peu prises en compte du point de vue des femmes racisées en Belgique ou France dans le milieu institutionnel. Qu’en est-il des savoirs et des récits situés en école d’art, lieu de fabrique des artistes de demain?
Enseigner des nouveaux mondes, des nouvelles pratiques artistiques en acceptant et en transmettant des nouveaux récits inclusifs émanant des personnes racisées dont les voix sont réduites la plus part du temps aux silences, tel est le but de ce film. « Longtemps nous avons été
des sujets d’études. Longtemps on a parlé sur nous sans nous, sans tenir compte de notre présence, de nos voix silencieuses et de notre histoire effacée dans une certaine histoire de l’art universaliste.» 
Face à ce syndrome, la parole a une portée libératrice comme l’affirmait la poétesse Audre Lorde. C’est ce que font ces artistes présentes dans ce film lorsqu’elles témoignent de leur expérience d’être femmes noires dans le milieu de l’art. Elles se libèrent en s’affirmant dans leur singularité.
Le film— La fabrique des contre-récits partage le vécu d’expériences de transformation sociale, de luttes contres des discriminations, de de-construction et re-construction de soi, d’apprentissage et de des-aprentissage, et des difficultés rencontrées dans le parcours de femmes artistes noires
dans les institutions et les écoles d’art en Belgique. À travers des trajectoires diverses nous explorons des possibilités de paradigmes sociaux alternatifs, tout en questionnant la manière dont se construisent les narrations quand on parle des femmes, des subalternes, des migrants dans l’histoire de l’art.

Les paroles de Luna Mahoux, Agnès Lalau, Laura Nsengiyumva, Mireill Asia Nyembo, plasticiennes et d'Hélène Hamou, photographe, dessinent un milieu artistique et une société qu'il est encore temps de décoloniser pour que chacun et chacune puisse "porter dignement son identité".