Projection

En présence de Faure-Fraisse Anne-Marie

Cette séance est accompagnée

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En présence d’Anne-Marie Faure-Fraisse, Syn Guérin

Organisé par

BPI - BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE D'INFORMATION (PARIS Cedex 04, Île-de-France)

BPI - BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE D'INFORMATION

25 rue du Renard, 75197 PARIS Cedex 04

Payant

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Tarif

5€ (tarif plein) / 3€ (tarif réduit)

De : Roussopoulos Carole

Année : 1975

Durée : 46

Pays de production : France

Production : Video Out

Les Prostituées de Lyon parlent : Au printemps 1975, quelque deux cents femmes prostituées occupent l'église Saint-Nizier à Lyon. Rieuses ou craintives face à la caméra de Carole Roussopoulos, ou dissimulées maladroitement, elles témoignent en tant que "femmes et mères" pour exiger que cesse le harcèlement policier, fiscal et social dont elles sont victimes. À l'extérieur de l'église, des moniteurs vidéo retransmettent les débats pour les passants, des hommes pour la plupart. "Non à l'hypocrisie" annoncent les banderoles accrochées aux grilles. Ces femmes parlent comme elles n'avaient jamais parlé. Et les récits se ressemblent. Les enfances délaissées ou saccagées, les amours ratées, la misère, le miroitement d'une vie plus facile, les clients d'abord occasionnels puis le fichage comme prostituée, les stéréotypes qui collent à la peau, les injures et les brutalités policières, le mépris, leurs enfants à protéger, les copains de cœur interdits de vie commune sous peine de proxénétisme,

De : Millett Kate, Vidéa Collectif

Année : 1975

Durée : 20

Pays de production : France

Production : Collectif Vidéa

"En 1975, au moment de la grève des prostituées à Lyon et après la parution de son livre La Prostitution : quatuor pour voix féminines, Kate Millett débat de la question avec les féministes françaises Monique Wittig et Christine Delphy. La militante américaine, affirmant que la réalité vécue par les prostituées est comme le paradigme de la condition sociale de toutes les femmes, défend une solidarité inconditionnelle des féministes à leur égard.
Assises par terre, les trois femmes se lancent dans une discussion informelle à laquelle participent les réalisatrices du collectif Vidéa. Mépris et répression subis par les prostituées, oppression de la chair et de l’esprit, hypocrisie de la loi qui les condamne à payer des amendes, soutien des féministes à leur lutte et leurs revendications, rapports entre prostitution et lesbianisme ; pour Kate Millett, les prostituées, véritables "parias sexuelles", sont à l’avant-garde du mouvement des femmes. En condamnant la prostitution, considérée comme une forme d’esclavage, comment ne pas risquer de condamner les prostituées elles-mêmes, avant tout victimes d’un système ? Les féministes se doivent de les accompagner dans leur mouvement sans les juger. Monique Wittig et Christine Delphy s’accordent sur l’importance de la compréhension et de la solidarité : "Nous sommes sœurs." Un document rare qui permet de pénétrer dans les méandres et subtilités de la pensée féministe sur la prostitution."
(Hélène Fleckinger)