Projection
Cette séance est accompagnée
En présence de Tahin Demiral, réalisatrice et artiste intervenante spécialisée sur le regard queer et le cinéma de Barbara Hammer.
Auberge "À la Belle Étoile"
5 route des écoles, 22110 Mellionnec
Payant
Tarif
5€
Lover/Other - The Story of Claude Cahun and Marcel Moore
De : Hammer Barbara
Année : 2006
Durée : 55
Pays de production : Etats-Unis
Production : Barbara Hammer
"En 1937, après avoir fréquenté l’avant-garde littéraire et artistique parisienne, Lucy Schwob, alias Claude Cahun, et Suzanne Malherbe, alias Marcel Moore, s’installent sur l’île de Jersey. Couple d’une radicale liberté, elles se livrent à des mises en scène photographiques qui font exploser les cadres de l’identité sexuelle. À l’arrivée des nazis sur l’île, leur liberté artistique se fait résistance.
L’œuvre de Claude Cahun, clandestine en son temps, quoiqu’elle ait publié quelques textes illustrés de photographies, a été redécouverte récemment. Ses autoportraits, où elle explore une multitude de personnages, hommes ou femmes, dans des poses et sous les costumes les plus divers, semblent préfigurer les recherches de Cindy Sherman apparues quarante ans plus tard, à l’ère du postmodernisme. Mais dire qu’elle est en avance sur son temps, c’est ramener à des catégories trop étroites cette œuvre d’une irréductible singularité. Irréductibilité qui s’illustre dans la période de l’Occupation où l’art affronte le plus atroce des conformismes. Lover/Other, qui rassemble par ailleurs le témoignage d’habitants de l’île, constitue à partir des écrits et des images fulgurantes de Claude Cahun un récit quasi autobiographique qui met en lumière le personnage moins connu de sa compagne, Marcel Moore. Exaltant l’amour des deux femmes, certains dialogues sont interprétés par deux comédiennes."
(Sylvain Maestraggi)
"Après avoir terminé mon film Resisting Paradise à Cassis où il est question de Matisse et de Bonnard pendant l’Occupation, je suis revenue à mon désir et aux deux artistes et compagnes Claude Cahun et Marcel Moore, et à ma tentative de comprendre le dilemme de l’expression artistique en temps de guerre." (Barbara Hammer).