Les Maisons qu'on était / L'avenir du monde

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Présentation

Séance en ligne gratuite sur inscription : https://www.eventbrite.fr/e/billets-cycle-pasolini-les-maisons-quon-eta…

Séance présentée par Andrea Deaglio

De : Lodeserto Arianna

Musique originale : Enrico Tinelli

Année : 2018

Durée : 18

Pays de production : Italie

Production : Desertar, AAMOD - Audiovisual Archive of the Democratic and Labour Movement

Dans la ville de Rome, la lutte pour le droit au logement – conduite surtout par des femmes et des ouvriers du bâtiment – a commencé dans les années 40 mais elle est toujours d’actualité. Elle ne peut donc que s’articuler et s’exposer qu’à travers les archives du passé et les archives du présent. 
Dans ses premiers quatre-vingt ans d’activité, l’Institut Autonome pour les Logements Sociaux (IACP) avait créé à Rome une véritable "ville dans la ville", pour faire face à ce qui a représenté depuis toujours, etre présente encore, "le problème le plus grave auquel est confronté Rome: le problème du logement". En quoi est faite cette "ville dans la ville" ? Qui n’est pas inclus dans son béton brut ? Et comment a été jugée cette architecture sociale par les femmes et les hommes déshérités du peuple romain, très actifs dans la lutte quotidienne pour une maison toujours encore à attendre, ou trop chère à payer ? Tout d’abord Ils apprennent, à ceux qui sont toujours en quête d’une maison, comment lutter contre et dans l’attente, mais ils nous apprennent aussi que lutte pour le droit au logement est une lutte inachevée et donc encore récente.

De : Deaglio Andrea

Année : 2010

Durée : 63

Pays de production : Italie

Production : BabyDoc Film, Colombre Film

"Cela commence comme Blow Up. Un jour d’automne embrumé, le réalisateur prend une photo d’un pont à la périphérie de sa ville. La beauté de ce paysage au carrefour de deux bras de fleuve ne masque pas longtemps une présence d’abord insoupçonnée : ces marges sont habitées. Sans les démunis, immigrés du sud de l’Italie, les gens du voyage et les drogués qui le fréquentent, ce no man’s land "serait une décharge", remarque un habitant. Que devient un squat de plein air quand il se sédentarise sur une durée de trente ans ? Une terre cultivable, dont Angelo, Gerardo et d’autres fermiers de fortune réclament la propriété. Le titre utopique du film propose de faire de cette marge un centre ; aux autres la frange. L’un des habitants, quand il évoque son ancien emploi de vigile, ne dit-il pas qu’il travaillait "dans l’enclave des gens riches" ?
Pour le cinéaste, le centre du monde est ici, là où finit la route, où il n’y a plus que des pierres et de l’eau. D’où un dispositif sobre mais net : au paysage les plans fixes, aux habitants une caméra portée curieuse des bricolages de chacun, cruciaux jusque dans leur minutie car ce sont autant de techniques de survie. Ces plans très peu dialogués alternent avec des récits individuels écrits sur fond noir – un choix formel qui adjoint au projet photographique inaugural une singulière qualité d’écoute."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2011)