Un catalogue des grands classiques du documentaire à disposition des membres du réseau de la Cinémathèque du documentaire
La Cinémathèque du documentaire a demandé à la Bpi d’acquérir les droits de films documentaires de patrimoine. Ces films sont proposés au réseau avec des droits acquis pour 10 ans.
Route One, USA de Robert Kramer, 1989, 255 mm
Robert Kramer nous présente son documentaire ainsi : "En 1936, c'était la route la plus utilisée dans le monde. En 1989, elle court le long d'immenses autoroutes, et traverse les banlieues, fine bande de macadam qui traverse les vieux rêves du pays. Quand j'ai filmé pendant cinq mois le long de cette route, je n'ai pas eu l'impression de traverser le passé mais plutôt de révéler le présent. À l'ombre des échangeurs, les centres-villes de verre et d'acier se découpaient à l'horizon, comme des décors de studio. Nous étions dans le Présent, affrontant des temps difficiles". Route One USA, nous raconte cette route mythique...
Reprise de Hervé Le Roux, 1996, 192 mm
Le 10 juin 1968, des étudiants en cinéma filment la reprise du travail aux usines Wonder de Saint-Ouen. Une jeune ouvrière dit qu'elle ne rentrera pas.
Aujourd'hui, la recherche de cette femme prend le tour d'une enquête quasi-obsessionnelle...
Titicut Follies de Frederik Wiseman, 1967, 104 mm
Bridgewater (Massachusetts), 1967. Frederick Wiseman tourne Titicut Follies, son premier film, dans une prison d’État psychiatrique et atteste de la façon dont les détenus sont traités par les gardiens, les assistants sociaux et les médecins à l’époque. Ce qu’il révèle a valu au film d’être interdit de projections publiques aux États-Unis pendant plus de 20 ans. Témoin discret et vigilant des institutions, Frederick Wiseman pose, avec Titicut Follies, les bases de ce qui fait son cinéma depuis 50 ans.
La Moindre des choses de Nicolas Philibert, 1997, 104 mm
Tous les ans, pensionnaires et soignants de la clinique psychiatrique de La Borde se rassemblent pour préparer la pièce de théâtre qu'ils joueront le 15 aout. En 1995, ils ont choisi d'interpréter "Opérette", de Gombrowicz. Au fil des répétitions, le film retrace les hauts et les bas de cette aventure. Mais, au-dela du théâtre, il raconte la vie à La Borde, celle de tous les jours.
Un animal des animaux de Nicolas Philibert, 1996, 60 mm
Fermée depuis vingt-cinq ans au public, la grande galerie de zoologie du Museum national d'Histoire naturelle vient de rouvrir. "Un animal, des animaux" raconte la métamorphose de ce lieu et la résurrection de ses étranges pensionnaires, restés si longtemps dans la pénombre et dans l'oubli. Peu à peu, le film nous entraîne dans les laboratoires et les réserves, à la découverte du rêve et de l'étrangeté.
Etre et avoir de Nicolas Philibert, 1996, 60 mm
Un peu partout en France, il existe encore ce qu'on appelle des classes uniques. Ces classes regroupent autour d'un seul maître d'école ou d'une institutrice, tous les enfants d'un même village, de la maternelle au CM2. Entre repli sur soi et ouverture au monde, ces petites troupes hétéroclites partagent la vie de tous les jours, pour le meilleur et pour le pire.. .
Koko le gorille qui parle de Barbet Schroeder, 1978, 85 mm
L'education de Koko, jeune femelle gorille, qui reussit a communiquer par un langage approprie avec les hommes.
General Idi Amin Dada de Barbet Schroeder, 1974, 92 mm
Portrait et interview du celebre general ougandais Idi Amin Dada interroge par Barbet Schroeder et des journalistes de FR3. "Il ne faut pas oublier, declare Schroeder, qu'apres un siecle de colonialisme, Amin Dada nous renvoie une image deformee de nous-memes."
Chronique d'un été de Jean Rouch et Edgar Morin, 1960, 90 mm
Paris, été 1960, Edgar Morin et Jean Rouch interviewent des parisiens sur la façon dont ils se débrouillent avec la vie. Première question : êtes-vous heureux ? Les thèmes abordés sont variés : l'amour, le travail, les loisirs, la culture, le racisme etc. Le film est également un questionnement sur le cinéma documentaire : cinéma-vérité et cinéma-mensonge. Quel personnage jouons-nous devant une caméra et dans la vie ?
Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, 1955, 32 mm
1955 : Alain Resnais, à la demande du comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, se rend sur les lieux où des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont perdu la vie. Il s'agit d'Orianenbourg, Auschwitz, Dachau, Ravensbruck, Belsen, Neuengamme, Struthof. Avec Jean Cayrol et l'aide de documents d'archives, il retrace le lent calvaire des déportés.
Lettre de Sibérie de Chris Marker, 1957, 57 mm
Dans ce "film-essai", le cinéaste Chris Marker s'interroge sur la manipulation des images. Apportant la preuve par l'exemple, il propose ainsi plusieurs commentaires en voix off sur des mêmes séquences filmées en URSS : l'un élogieux, l'autre critique, le dernier plus objectif.
Paris 1900 de Nicole Védrès, 82 mm
Chronique de la vie a Paris entre 1900 et 1914 realisee a l'aide de documents d'epoque et d'extraits de plus de sept cents films. Ce film est considere comme un modele de montage. Alain Resnais y travailla comme assistant. Prix Louis Delluc 1947.
Les Maîtres fous de Jean Rouch, 29 mm
Le film montre les pratiques rituelles d'une secte religieuse. Les pratiquants, des travailleurs des régions du Niger venus à Accra, se réunissent à l'occasion de leur grande cérémonie annuelle. Dans la "concession" du grand prêtre Mountbyéba, après une confession publique, commence le rite de la possession. Bave, tremblements, respiration haletante… sont les signes de l'arrivée des "génies de la force", personnification emblématique de la domination coloniale : le caporal de garde, le gouverneur, le docteur, la femme du capitaine, le général, le conducteur de locomotive etc… La cérémonie atteint son paroxysme avec le sacrifice d'un chien qui sera mangé par les possédés.
La Goumbé des jeunes noceurs de Jean Rouch, 27 mm
À Abidjan, dans le quartier de Treichville, la Goumbé des jeunes noceurs se réunit dans la rue pour de spectaculaires exhibitions de chants et de danses modernes. Les goumbés regroupent de jeunes villageois venus du Sahel tenter leur chance en ville et qui, grâce à ces associations, s'assurent entraide et solidarité... tout en s'amusant follement !
Ernesto "Che" Guevara de Richard Dindo, 90 mm
En octobre 1967 une nouvelle venant de Bolivie parcourt le monde: Ernesto Che Guevara est mort. Du départ mystérieux du Che de Cuba à son arrivée à La Paz, du voyage sur le territoire de la guerilla dans la region de la rivière Nacahuazu aux premiers combats contre l'armée, le film suit le Che pas à pas et fait renaitre sa voix éteinte à travers son journal. Il reconstruit surtout les derniers vingt jours de la guerilla, son encerclement par l'armée dans la vallée de Yuro et l'assassinat du Che dans la petite école de Higuera.
Muhammad Ali the Gratest de William Klein, 110 mm
En 1964, Cassius Clay devient champion du monde des poids lourds. Une date dans l'histoire du sport, et surtout une date dans l'histoire de la prise de conscience des Noirs aux Etats-Unis. Dix ans apres, le 30 octobre a Kinshasa, Zaire. A trente-deux ans, Muhammad Ali ne peut plus "voler comme un papillon et piquer comme une guepe". Pourtant, il va se mesurer a l'imbattable demolisseur, George Foreman.
Cavalier Express, 8 courts métrages d'Alain Cavalier, 82 mm
Cavalier Express propose une nouvelle lecture de huit courts métrages d'Alain Cavalier, pensés et présentés sous la forme d'un récit unique. Un regard du filmeur sur ses contemporains, mais aussi sur sa propre démarche cinématographique qui, des années 60 à aujourd'hui, n'a cessé d'évoluer vers un affinement, un dépouillement, toujours dans le plaisir de filmer. Passé et présent se télescopent, se superposent et se nourrissent mutuellement dans ce nouvel opus de la collection Une mémoire en courts.
Grey Gardens de Albert et David Maysles, 1996, 95 mm
La High Society américaine de l’ère Kennedy avait aussi des côtés moins brillants que ceux que l’on connaît... Un entrefilet paru à la rubrique "faits divers" d’un quotidien est à l’origine de ce classique du documentaire américain. Le journal rapportait que la tante de Jackie Kennedy, Edith Deale (la sœur de son père), avait été expulsée de sa maison de Long Island pour l’avoir laissée totalement à l’abandon. Elle et sa fille, une ancienne comédienne – toutes deux plutôt "excentriques" – vivaient dans une sorte de taudis, bien loin des fastes de leur célèbre nièce et cousine. Plongée dans la part d’ombre d’une famille très en vue.
Les glaneurs et la glaneuse de Agnès Varda, 2000, 82 mm
Un peu partout en France, Agnès a rencontré des glaneurs et glaneuses, récupereurs, ramasseurs et trouvailleurs. Par nécessite, hasard ou choix, ils sont en contact avec les restes des autres. Leur univers est surprenant. On est loin des glaneuses d'autrefois qui ramassaient les épis de blé après la moisson. Patates, pommes et autres nourritures jetées, objets sans maître et pendule sans aiguilles, c'est la glanure de notre temps. Mais Agnès est aussi la glaneuse du titre et son documentaire est subjectif.
Ulysse de Agnès Varda, 1983, 22 mm
Au bord de la mer, une chèvre, un enfant et un homme. C'est une photographie faite par Agnès Varda en 1954 : la chèvre était morte, l'enfant s'appelait Ulysse et l'homme était nu. A partir de cette image fixe, le film explore l'imaginiare et le réel.
Salut les Cubains de Agnès Varda, 1963, 30 mm
Quatre ans après l'arrivée de Fidel Castro, Agnès Varda a ramené de Cuba 1 800 photos et en fait un documentaire didactique et divertissant.
Réponse de femmes de Agnès Varda, 1975, 8 mm
A la question " Qu'est ce qu'une femme ? " posée par une chaîne de télévision, quelques femmes cinéastes ont répondu, dont Agnès. Son court-métrage a un sous-titre " Notre corps, notre sexe ". A l'écran, une femme enceinte et nue, dansant et riant à pleine gorge, a suscité des réclamations écrites à Antenne 2. D'autres disent le désir, ou pas, d'avoir des enfants.
La vie est immense et pleine de dangers de Denis Gheerbrant, 1994, 80 mm
La vie de Cédric et de ses amis au sein du service cancérologie de l'Institut Curie à Paris. Le réalisateur les accompagne au gré de leurs combats contre la maladie, de leurs réflexions, de leurs questions et de leurs révoltes.
A bigger splash de Jack Hazan, 1973, 106 mm
À travers un fascinant mélange de fiction et de documentaire, A Bigger Splash nous emmène dans l'univers du peintre anglais David Hockney et révèle les liens qu'entretiennent la vie et la création.
Portrait of Jason de Shirley Clarke, 1967, 105 mm
Portrait of Jason a été tourné une nuit de décembre 1966 dans la chambre qu’occupe alors Shirley Clarke au mythique Chelsea Hotel à New York. Seul face à la caméra, Jason se met en scène, interprète les personnages croisés lors d’une vie qu’il s’est partiellement inventé depuis son enfance et se raconte, une bouteille de scotch et une cigarette à la main. Portrait d’un homme au parcours hors normes, ce film de Shirley Clarke dresse aussi en filigrane un tableau lucide de la société américaine des années soixante.
Marée noire et colère rouge de René Vautier, 1978, 60 mm
Projeté lors du 1er festival de Douarnenez en 1978, le film était en prise directe avec l’actualité puisqu’il relatait l’échouage du pétrolier Amoco Cadiz, sous pavillon libérien, au large de Portsall (29) le 16 mars 1978. Il dénonce les pavillons de complaisance, le caractère rapace des remorqueurs (ici le Pacific, d’une société allemande), l’imprévoyance du gouvernement (à travers un plan Polmar vide de contenu) et la désinformation des médias.
Quand les femmes ont pris la colère de René Vautier, 1977, 76 mm
Pour marquer leur solidarité avec leurs maris en grève, des femmes de travailleurs envahissent le bureau du directeur et obtiennent en deux heures ce qu'on leur refusait depuis des mois. Mais la direction porte plainte. Douze d'entre-elles seront inculpées de séquestration. La mobilisation s'élargit alors. Pour élargir le soutien, les femmes font appel à l'Unité Production Cinéma Bretagne, pour faire un film sur leur lutte. Un film qui reste d'un réel intérêt pour toutes celles qui luttent pour relier le combat féministe au combat d'ensemble pour une transformation de la société. La lutte et le film se mêlent, et les femmes parlent d'elles-mêmes, et de leurs problèmes de couple, de leur vie de famille. Des vies qui vont basculer : engagement politique, ruptures…
Afrique 50 de René Vautier, 1950, 17 mm
C’est l’après-guerre. L’Europe s’est reconstruite. Tout marche pour le mieux dans les "colonies-modèles" où la République française mène ses pupilles d’une main maternelle vers les lumières de la raison et du progrès. Tout le monde, pourtant, n’est pas de cet avis. Premier film anticolonialiste de l’Hexagone, interdit puis récemment primé par le ministère des Affaires étrangères, cet efficace pamphlet contre le colonialisme en Afrique noire valut à son auteur treize inculpations et une condamnation à un an de prison.
Close Up de Abbas Kiarostami, 1990, 94 mm
Cinéphile obsessionnel et sans emploi, Hossein Sabzian ne peut résister à la tentation de se faire passer pour le cinéaste Mohsen Makhmalbaf afin de s’attirer les faveurs d’une famille iranienne bourgeoise. Une fois démasqué, cet homme est traîné devant la justice pour escroquerie. Apprenant ce fait divers, le réalisateur Abbas Kiarostami s’empresse de réunir une équipe de tournage afin de reconstituer les faits et de filmer le procès de Sabzian.
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