Trois questions à Annie Chassagne du festival Traces de vies (Clermont-Ferrand)

Créé en 1991, le festival Traces de vies se tient chaque année à Clermont-Ferrand et ses alentours. Il propose une programmation contemporaine et internationale d’une grande diversité de styles et d'écritures. Attaché aux valeurs d’éducations populaires, le festival s’adresse à un public large et vise à rendre accessible le documentaire de création. Annie Chassagne, directrice artistique et co-présidente de Traces de vies, répond à trois questions à propos de l’événement qui débutera le 26 novembre.

Comment sélectionnez-vous les films programmés au festival ?

Nous ne programmons que du documentaire de création. Ce qui nous importe, c’est à la fois le fond et la forme. L’angle du sujet et le point de vue du réalisateur.  En ce qui concerne la compétition, nous sélectionnons un certain nombre d’inédits, mais pas seulement. Nous réservons également une partie de la programmation au jeune public, à destination de tous les niveaux : primaire, collège et lycée. Tout un travail pédagogique est exercé autour des films projetés. Des ateliers d’éducation à l’image et discussions ont lieu tout au long du festival.

 

Quels seront les temps forts de cette édition ?

Comme tous les ans, le festival s’ouvrira avec la carte blanche à la Cinémathèque du documentaire. Pour cette édition, nous avons choisi Taming the garden de Salomé Jashi, un film issu du catalogue Image de la culture. Le lendemain, lundi 27 novembre, Alice Diop sera l’invitée du festival pour une leçon de cinéma.

Dans le cadre de l’année du documentaire, nous consacrons tout un programme thématique sur le cinéma tchèque. La projection du film Un conte de fées tchécoslovaque en partenariat avec Arte donnera lieu à un débat. David Čenĕk, Vice-Doyen pour les relations internationales à la FAMU, Christian Paigneau critique de cinéma et réalisateur, Markéta Hodouskova, responsable du festival Czech-in (France), échangeront sur les caractéristiques et les tendances du cinéma tchèque.

En ce qui concerne le jeune public, le thème de cette année s’intitule “Des filles et des garçons”. Les films sélectionnés interrogent les rôles des filles et garçons à l’image de Western Camembert de Mégane Verdier, qui traite de la figure du cowboy.

 

Traces de vies mène des actions tout au long de l’année, en dehors des dates du festival, quelles sont-elles ?

Nous cherchons à faire connaître le cinéma documentaire auprès d’un public qui ne se déplace pas lors du festival. Nous menons des actions auprès des personnes âgées et de publics différents de nos secteurs habituels... Notamment dans les quartiers sensibles autour de Clermont-Ferrand. Notre travail sur le terrain et sur le temps long permet à terme de faire venir ces personnes au festival. Des animateurs de quartier les accompagnent pour venir au festival.

 

Consultez la programmation complète du festival Traces de vies.

 

image : 𝗧𝗥𝗔𝗡𝗦𝗙𝗔𝗥𝗜𝗔𝗡𝗔 de Joris Lachaise, Film en compétition - Regard documentaire hors frontières

Date de mise à jour :