Le cinéma du réel en circulation

En collaboration avec le Festival du Cinéma du réel et Images en bibliothèques, la Cinémathèque du documentaire propose à son réseau de participer à la circulation d’une sélection de films français et étrangers issus de la compétition “Cinéma du réel” 2021. Plusieurs programmes sont proposés, rendant compte de la diversité des démarches des cinéastes dans le documentaire contemporain.

6 films en trois programmes pour rendre compte de la compétition de la 43e édition de Cinéma du réel mais aussi de la diversité de la production documentaire française. Qu’il s’agisse d’une histoire intime ou de celle de son prochain, du commun ou du particulier, la chance du spectateur de cinéma est de faire, par ces oeuvres singulières, l’expérience du monde à travers un autre regard que le sien. C’est ainsi, avec une distance qui nous permet de ne pas en être aveuglé, que l’on peut appréhender notre contemporain.

 

Programme 1 • Le cas du nouveau musée de Palestine

Inaugurer en 2016 le bâtiment du nouveau musée de Palestine vide de toute oeuvre ou document était un acte politique. Outre pouvoir donner leur version de l’histoire et de la réalité de la vie en Palestine, l’enjeu central de ce musée est de renouveler l’attention internationale pour la cause palestinienne. C’est en 2017 qu’ouvre sa première exposition « Jerusalem lives » (Tahya Al Quds), organisée par Reem Fadda, qui documente les différents aspects du quotidien dans la ville la plus disputée du territoire israélo-palestinien, Jérusalem. Entre les deux, le musée a déjà tout une histoire.

Foedora de Judith Abensour, France, 2020, 81’

En mai 2016, à Ramallah, a ouvert le Musée de la culture et de l’histoire de la Palestine. Inauguré vide, il le restera pendant plusieurs mois jusqu’à ce que se prépare la première exposition, dédiée à Jérusalem. Le film se déroule pendant cette période de transition, durant le chantier d’une ville rêvée, contrepoint d’une réalité politique qui rend de plus en plus hypothétique la perspective d’un futur État palestinien.

Séances

 

Programme 2 • Le documentaire expérimental

Le travail documentaire proposé par Martin Verdet dans L’état des lieux... poursuit un récit intime voire secret auquel il nous convie comme il nous convierait dans sa maison. Cette fois, pour nous faire partager le deuil de son ami Franck Venaille, un deuil comme un voyage où la voix de l’ami nous guide comme un amer. La présence qui pèse sur Nightvision n’est pas celle d’un ami, pourtant elle envahit totalement l’espace tant réel que fantasmé que Clara Claus décrit pour nous et dans lequel nous ne lui lâchons pas la main.

L'état des lieux sera dressé à 11h en présence de la femme du poète de Martin Verdet, 2021, 60'

Mon ami Franck Venaille, poète et homme de radio, meurt. À partir d’archives de sa voix, j’entreprends de faire un film comme on fait son deuil. Depuis le déménagement de son bureau, ce film est le voyage de deux endeuillés ; sa femme et moi, guidés par une voix, la sienne.

Séances

  • 26 novembre 2021 à 20h - Cinémathèque de Nice (Nice, PACA)

Nightvision de Clara Claus, France, 2020, 37’

Clara filme son quotidien solitaire chez un photographe qu’elle assiste dans les Hamptons, près de New York. Dans cette maison au bord d’un lac, sur des enregistrements de vidéo surveillance elle découvre la présence d’un homme qui vient, la nuit tombée, l’observer par les fenêtres. Avec comme seul compagnon Clarita, la chienne du photographe, elle confronte sa solitude à cette présence nébuleuse.

Séances

  • 26 novembre 2021 à 20h - Cinémathèque de Nice (Nice, PACA)

 

Programme 3 • Un état du court-métrage documentaire

Trois documentaires qui ont chacun quelque chose de l’étude anthropologique et poétique de l’homme. Trois propositions formelles singulières, qui chacune nous plonge sans concession, sans exotisme non plus mais avec grande humanité dans la vie d’un policier de la banlieue d’Oklahoma City aux États-Unis, l’histoire d’un club de rugby amateur qui rassemble les jeunes de la petite ville de Dieulefit, et la langue sifflée, le Silbo, qui résonne dans les vastes paysages de l’île de La Gomera aux Canaries.

Random Patrol de Yohan Guignard, France, 2020, 30’ – Prix du court métrage

Faire régner l’ordre, c’est la mission de Matt, policier dans une banlieue d’Oklahoma City aux États-Unis. Tous les matins il prend sa voiture pour patrouiller dans la ville. Tous les matins, il appréhende les interpellations à venir et se questionne sur ce que ce métier a fait de lui.

Séances

 

Ivre de soule de Skander Mestiri, France, 2020, 29’

L’an 2020 est une année difficile pour l’« U.S.D.B. », le club de rugby amateur qui représente Dieulefit, petite ville du sud de la France. Les matchs perdus s’accumulent et la dégringolade dans le classement régional leur pend au nez. Un match décisif est prévu pour bientôt. Il se jouera à domicile, à Dieulefit. L’enjeu est alors décuplé : sauver l’honneur du club, rendre fier le public, la famille et les copains; défendre sa propre terre.

Séances

 

Silabario de Marine de Contes, France, 2021, 12’

Une île, un poème, un rêve. Disparition et réapparition d’une langue sifflée, le Silbo. Silabario raconte l’histoire et la transmission de ce patrimoine miraculé de l’île de la Gomera.

Séances

 

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